Lettre à l’éditeur sur l’étude frauduleuse estimant à 17 000 les décès par hydroxychloroquine – lettre soutenue par BonSens.org
Les contenus de ce site ne peuvent donc pas constituer des provocations à abandonner ou à s’abstenir de suivre un traitement médical thérapeutique ou prophylactique, ni non plus des provocations à adopter des pratiques ayant une finalité thérapeutique ou prophylactique.
A la suite de la publication en janvier 2024 d’une étude très critiquable estimant à 17 000 le nombre de décès qui seraient dûs au traitement de patients Covid19 par l’hydroxychloroquine, un pool d’auteurs dont le Professeur Perronne et le Professeur Zizi ont écrit une lettre de préoccupations à l’éditeur (letter of concern).
Après plus de 6 mois d’attente et la non publication de cette lettre comme le voudraient les bonnes pratiques scientifiques, les auteurs ont décidé de proposer cette lettre à la revue Archives in Microbiology and Immunology, journal scientifique à comité de lecture.
Cette lettre à l’éditeur a été publiée ce 30 juillet 2024 après revue par les pairs et BonSens.org a soutenu cette publication.
Évaluation erronée de l’effet du traitement hospitalier – La création trompeuse de 17 000 décès et ses conséquences pour la bonne pratique médicale
Auteurs
Xavier Azalbert, Véronique Baudoux, Alexis Lacout, Valère Lounnas, Martin Zizi, Corinne Reverbel, Gérard Maudrux, Jean-François Lesgards, Christian Perronne.
Résumé
Malgré un processus de révision par les pairs avant sa publication dans Biomedicine & Pharmacotherapy, Pradelle et al, « Deaths induced by compassionate use of hydroxychloroquine (HCQ) during the first COVID-19 wave: an estimate » est encombré de plusieurs problèmes d’intégrité scientifique, l’un d’eux étant le manque de validation par rapport aux données de la vie réelle. La recherche basée sur des modèles mathématiques devrait être traitée avec encore plus de soin par les évaluateurs et faire appel aux mathématiciens pour une révision de la logique et de la pertinence du modèle utilisé. Ceci est illustré ici par l’utilisation d’un odds ratio (OR) pris comme pierre angulaire d’un raisonnement circulaire basé sur une simple extrapolation mathématique sans validation croisée par rapport à la réalité et sans évaluation du corpus de connaissances largement développé et publié sur le sujet traité. Il en résulte un traitement mathématique aveugle et trop simpliste d’une question de la plus haute importance.
Un modèle défectueux par conception a donné des résultats qui peuvent être considérés comme une pure fabrication. L’OR utilisé n’est pas une représentation précise de l’OR réel associé au traitement concerné. Il était basé sur le résultat d’une méta-analyse qui n’incluait que des essais RCT avec un OR supérieur à 1. les deux essais avec un poids surdominant ayant utilisé des doses excessivement élevées d’HCQ : les essais Recovery et Who Solidarity avec un poids de 73,7 % et 15,2 %, respectivement. Recovery a été mené sur des patients fragiles hospitalisés à un stade très avancé de la maladie et ayant reçu des doses sublétales d’HCQ, très proches de la dose létale, considérablement plus élevées que la dose sûre établie par les propriétés pharmacocinétiques de l’HCQ.
Citation : Xavier Azalbert, Véronique Baudoux, Alexis Lacout, Valère Lounnas, Martin Zizi, Corinne Reverbel, Gérard Maudrux, Jean-François Lesgards, Christian Perronne. Erroneous Assessment of The Effect of Hospital Treatment – The Misleading Creation of 17000 Deaths and its Consequences for Good Medical Practice. Archives of Microbiology and Immunology. 8 (2024): 313-317
Lien vers l’étude entière publiée en anglais
Il est à noter que l’éditeur de la revue Biomedicine & Pharmacotherapy dans laquelle l’étude Pradelle et al. avait été publiée en janvier 2024, a publié en juin 2024 le commentaire suivant au sujet de cette étude controversée :
La Revue a été informée des débats des lecteurs au sujet de cet article. La Revue a reçu un certain nombre de lettres à la rédaction et de correspondances de lecteurs.
Le plan, tel que publié dans une version antérieure de cette note de l’éditeur, était initialement de publier ces lettres à l’éditeur, après que les auteurs de l’article ci-dessus aient eu le droit de répondre et de soumettre une réponse (qui serait également publiée, après examen).
Après avoir évalué toutes les informations à ce stade, ainsi que l’étendue et la profondeur des critiques, le rédacteur en chef a pris la décision de changer d’approche et de traiter cette question par le biais du processus du Comité d’éthique des publications (COPE) pour les corrections du dossier scientifique :https://publicationethics.org/
Professeur Danyelle Townsend, rédactrice en chef, Biomédecine et Pharmacothérapie