La santé, les services publics, l’imposition, le pouvoir, les retraites, l’éducation, l’écologie, l’immigration, l’économie et le passe sanitaire – Sondage BonSens.org
BonSens.org a commandé un sondage sur un échantillon représentatif de la population française sur l’évaluation de la politique sanitaire, la perception de la gestion de la crise et les intentions de votes. Les résultats sont restitués en plusieurs parties.
Dans les articles précédents, nous avons évoqué l’évaluation de la gestion de la crise ainsi que les sujets importants pour les français et la confiance dans les institutions.
Sur les sujets importants pour les français
Rappelons que dans l’article précédents nous avions publié les sujets importants sur lesquels les français aimeraient des changements – la santé publique arrivait en 4ème position avec 51% des mentions.
Nous allons maintenant regarder en détail les éléments sous-jacents à l’évaluation sur la santé publique, les impôts et la fiscalité, l’économie, l’organisation du pouvoir, la sécurité et l’immigration, l’écologie, l’éducation et enfin passe sanitaire et vaccination.
Sur la santé publique et la gestion de l’hôpital public
Pour 51% des personnes interrogées, la Santé Publique est donc un domaine majeur pour lequel ils souhaitent des améliorations
Parmi les sujets principaux , on retrouve les moyens alloués aux hôpitaux et la rémunération des personnels de santé : 56% jugent très insuffisants les moyens des hôpitaux notamment des services de réanimation (92% au total les jugent insuffisants). Sur les salaires du personnel hospitalier, 38% les pensent très insuffisants et 86% les jugent insuffisants.
Sur les divers items importants en terme de santé, et en matière de décision, 85% disent qu’ils seraient choqués si ils apprenaient que le ministre de la santé avait menti sur l’état de la science et des données médicales et 83% si c’était dans le but d’empêcher les traitements précoces.
73% seraient aussi choqués si ils apprenaient que cela avait été fait dans le but d’imposer la vaccination obligatoire. 77% des répondants jugent qu’il serait choquant d’apprendre que des décisions de santé publique puissent être prises par des personnes ayant été payées directement ou indirectement par des laboratoires pharmaceutiques.
Pour continuer 73% évaluent que les décisionnaires de santé publique ne devraient avoir aucun lien avec les laboratoires.
77% jugent qu’il faudrait moins de postes administratif et plus de postes de soignants. 57% seraient favorables à la suppression des ARS si les économies réalisées étaient réinjectés dans les hôpitaux et les soins. Enfin 57% ne pensent pas que l’hôpital public doive être géré comme une entreprise privé avec notamment des indicateurs de rentabilité financière.
Impôts et fiscalité
L’imposition et la redistribution ont toujours été des sujets segmentant en France. Pour ce qui est de l’imposition directe 70% déclarent qu’il faudrait rétablir l’impôt sur les grandes fortunes, 73% qu’il faut revoir l’imposition sur les très hauts revenus (>20 000 euros net par mois). De leur côté, 59% ne veulent pas supprimer l’impôt sur la fortune immobilière.
94% jugent important de lutter contre l’évasion fiscale dont 69% important et 25% très important.
29% jugent payer beaucoup trop d’impôts, à peu de chose près équivalent à ceux qui déclarent ne pas en payer. 39% évaluent en payer assez !
Economie
80% des répondants veulent favoriser fiscalement les entreprises françaises par rapport aux entreprises étrangères. Le protectionnisme reprend donc une place importante.
86% sont pour favoriser l’économie française en premier, puis 53% citent l’économie locale en seconde position. L’économie européenne n’emporte que 9% et l’économie mondiale 3% des suffrages.
Favoriser fiscalement et économiquement les entreprises françaises.
91% des français sont favorables à la fiscalité des sociétés sur leur chiffre d’affaires sur le territoire français quel que soit la localisation de leur siège – une assiette donc sur la base du CA réalisé sur le territoire national.
Pour ce qui est des TPE, PME et autres professions libérales, 88% désirent voir la simplification des démarches administratives et 81% pensent qu’il faut les favoriser.
La limite de la mondialisation est atteinte pour 57% des français, et 52% jugent nécessaire d’empêcher l’émergence de trust par les dispositifs afin de limiter la taille des entreprises
Et cela se traduit par 81% des répondants qui seraient favorables à une augmentation de l’impôt sur les grandes entreprises
Organisation du pouvoir
En France, depuis longtemps le pouvoir est jugé trop centralisé. Ceci est vrai pour une large majorité de 64% des français. Ils sont favorables à 82% à un transfert du pouvoir vers les Maires pour ce qui est de la sécurité des citoyens et 60% jugent que les maires n’ont pas assez de pouvoir. Enfin 59% jugent que la décentralisation du pouvoir et des finances vers les départements permettraient de mieux gérer les infrastructures et les impôts.
L’équité de traitement est donc toujours majoritaire : 56% des français estiment que la dotation de fonctionnement doit être la même en zone rurael ou dans les villes car chacun paie les mêmes impôts sur le revenu.
Les retraites
95% sont favorables à une revalorisation des retraites et des petites retraites en faisant abstraction du coût. Et 78% sont aussi d’accord avec une refonte du système des retraites
Quand au mode de calcul, 77% sont favorables à une base de calcul sur les dix meilleures années.
Sécurité et immigration
Ces deux thèmes sont souvent brandis comme étant les maux de la société française. Dans le sondage, 71% évaluent que le gouvernement ne prend pas les mesures nécessaires pour l’immigration. 47% ne jugent pas adéquates les mesures prises par le gouvernement. Enfin 51% estiment que le recrutement, la formation et la rémunération des forces de l’ordre ne sont pas au niveau pour assurer la sécurité sur le territoire français.
L’écologie et les éléments liés
49% des sondés pensent que c’est un enjeu prioritaire pour 2022. Cet élément divise donc les français en deux camps avec 28% qui ne le pense pas prioritaire.
Les leviers importants à mettre en œuvre, par ordre de préférence, sont de faire payer les entreprises qui polluent (71%) suivi de l’incitation à la consommation locale (60%). 46% évaluent important d’inciter à la diminution des pertes d’énergie dans les bâtiments ou encore 44% de mettre en place toutes les actions favorables à l’écologie à partir du moment ou cela ne se fait pas au détriment des emplois et du confort individuel. A l’opposé seuls 25% pensent importantes la transition énergétique du nucléaire vers les énergies dites renouvelables ou encore 16% d’augmenter le parc de voiture électrique.
Sur l’éducation
49% jugent que les programmes de l’éducation nationale ne sont pas adéquats pour former nos jeunes (seuls 18% les trouvent adéquats) et 78% des répondants évaluent qu’il faudrait revenir aux fondamentaux dans les cours de primaire et de collège. 43% trouvent les moyens mis à disposition de l’éducation nationale. Sur la rémunération, ce sujet divise puisque 38% estime la rémunération des enseignants suffisante et 28% non.
Sur le passe sanitaire
Ce sujet est aussi clivant puisque 44% le trouvent utile et 38% inutile de le prolonger jusqu’en juillet 2022. Les français sont aussi très partagé au sujet de son utilité dans la mesure où les personnes vaccinés peuvent propager le virus. L’information des médias a donc fait son effet.
D’ailleurs 49% des français jugent cette mesure politique alors que seulement 31% la pensent sanitaire !
Une majorité de 52% est opposée à la surveillance des populations via un passe numérique – 26% y sont favorables. La société de contrôle est très loin d’être prête à séduire les français.
Sur la vaccination
74% pensent qu’ils vont aller faire une troisième dose de vaccin, ce qui est en baisse eu égard au 92% de la population cible vaccinée (les personnes interrogées ne sont que des personnes de plus de 18 ans). Il y a donc une déperdition importante puisque 18% disent ne pas vouloir y aller. 49% déclarent ne pas être favorables à la vaccination des enfants quand seulement 32% y sont favorables.
Pour ce qui est de la transformation du passe sanitaire en passe vaccinal, les camps sont divisés avec 44% en faveur et 40% opposé – écart non significatif.