Analyse de la campagne de vaccination Beyfortus ® (Nirsevimab) : étude soutenue par BonSens.org
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Cette étude a été soutenue par BonSens.org
Analysis of Beyfortus® (Nirsevimab) Immunization Campaign: Effectiveness, Biases, and ADE Risks in RSV Prevention - by Hélène Banoun
Abstract
Citation :
Banoun, H. Analysis of Beyfortus® (Nirsevimab) Immunization Campaign: Effectiveness, Biases, and ADE Risks in RSV Prevention. Curr. Issues Mol. Biol. 2024, 46, 10369-10395. https://doi.org/10.3390/cimb46090617
En français : Analyse de la campagne de vaccination Beyfortus ® (Nirsevimab) : efficacité, biais et risques d'effets indésirables dans la prévention du VRS
Résumé
Les infections respiratoires dues au virus respiratoire syncytial (VRS) représentent une part importante des admissions à l’hôpital pour des infections respiratoires aiguës. Le nirsevimab a été développé pour réduire la charge hospitalière des infections à VRS. Par rapport au produit précédemment utilisé, il a une plus forte capacité de liaison à la protéine F du VRS et une grande affinité pour le FcRn (récepteur néonatal pour le fragment Fc de l’IgG), ce qui prolonge sa durée de vie. Le nirsevimab s’est avéré très efficace pour réduire les taux d’hospitalisation liés aux infections par le VRS, mais un nombre important ou inconnu de sujets traités a été exclu des études cliniques et post-commercialisation. Cependant, l’analyse de ces études ne permet pas d’exclure que, dans de rares cas, le nirsevimab facilite et aggrave l’infection par le VRS (ou d’autres infections respiratoires). Cela pourrait être dû à un renforcement dépendant des anticorps (ADE) qui a été observé avec les anticorps dirigés contre la protéine F du VRS dans les essais de vaccins inactivés. Ce risque a été incomplètement évalué dans les essais précliniques et cliniques (exploration incomplète des fonctions effectrices et de la pharmacocinétique du nirsevimab). L’EIM par perturbation du système immunitaire (non étudié et dû à la liaison FcRn) pourrait expliquer pourquoi il n’y a pas de réduction des admissions hospitalières toutes causes confondues dans les groupes d’âge traités. Étant donné le prix élevé du nirsevimab, le rapport coût-efficacité des campagnes de vaccination de masse peut donc être débattu d’un point de vue économique et scientifique.